SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE, pourquoi êtes-vous  chaque année plus nombreux sur le chemin ?

Parmi nos séjours de randonnée référence, nous avons bien sûr les chemins de Saint Jacques qui attirent chaque année de plus en plus de marcheurs. Crée après la découverte des reliques de Jacques de Zébédée au début du IXe siècle, le pèlerinage de Compostelle devient par la suite un grand pèlerinage de la chrétienté médiévale.

Il faut d’ailleurs parler DES chemins de Compostelle car plusieurs voies traversent l’Europe du Nord-est au sud-ouest pour rallier la péninsule ibérique. Déclarés en 1987 « premier itinéraire culturel » par le Conseil de l’Europe, c’est aujourd’hui plus de 300 000 marcheurs chaque année qui arpentent ces sentiers, et leur nombre s’accroit de 10% par an.

Le Camino Francés rassemble 65% des marcheurs mais les autres chemins sont de plus en plus fréquentés.

Aujourd’hui, si la portée religieuse est toujours présente mais en baisse, les jacquets (nom donné aux pèlerins de St jacques), croisent de plus de plus de randonneurs amoureux de l’art roman, dont certains d’ailleurs font le chemin à l’envers. En terme de fréquentation, les espagnols représentent 44% des pèlerins, les pays voisins fournissent le gros des effectifs (Italie 9%, Allemagne 7.7%, Portugal 4.3% France 2.9% et Irlande 2.2%) mais certains viennent de plus loin ( Etats-Unis 5.8%, brésil 1.7%).

L’essentiel des pèlerins choisissent la période entre avril et octobre, raison de plus pour réserver vos séjours au plus vite car les hébergements dans certaines villes sont rapidement complets.

Si toutes les personnes qui marchent sur ce chemin viennent forcément y chercher quelque chose, le motif du départ est souvent très mouvant et personnel. Jean-Christophe RUFFIN a dit « en partant vers Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l’ai trouvé ».

Pour certain c’est le défi physique qui les attirent, pour d’autres c’est la possibilité de se trouver face à soi-même durant un temps long  et qui permet de remettre chaque élément de sa vie ou de ses pensée à sa juste place.

Le temps et le silence, sont des éléments importants de la transformation de l’Homme en pèlerin. Pour beaucoup la dimension thérapeutique du voyage est indéniable. D’ailleurs certains pèlerins sont surpris par la présence de marcheurs qui réalisent pour la énième fois le même pèlerinage, « le virus du voyage ne se guérit pas le malade finit toujours par repartir » – Jacques CLOUTEAU.

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